Les infrastructures du numérique ont leur Comité stratégique de filière (CSF)

Par Yann Daoulas modifié le 10/09/2020 à 14h09

La création d’un CSF Infrastructures du numérique a été validée par le gouvernement jeudi 22 novembre. Pour la filière, une reconnaissance et des perspectives.

CSF Infrastructures du numerique

13 000 entreprises, 280 000 salariés, 52 milliards d’euros de chiffre d’affaires et surtout de nombreux défis pour préparer le pays aux réseaux et usages de demain. Le rôle crucial des infrastructures du numérique a conduit le gouvernement à valider la création d’un comité stratégique de filière (CSF) « Infrastructures du numérique », sous l’égide du Conseil national de l’industrie. Le fruit d’une réflexion engagée suite à l’extinction en février de l’ancien CSF Numérique, jugé, comme certains autres, « trop vaste et constitué d’acteurs trop disparates pour mener une action efficace ».

Avec une vocation désormais précisée sous l’angle des « infrastructures », ce nouveau Comité Stratégique de filière résulte du travail conjoint de plusieurs fédérations : Alliance Française des Industries du Numérique (AFNUM), Fédération française des télécoms (FFT), InfraNum (ex- Fédération des industriel des RIP) et le syndicat des fabricants de câble Sycabel. A sa tête, Didier Casas, DG adjoint de Bouygues Telecom, secondé par Jacques de Heere, PDG du câblier Acome.

5G et Smart City en ligne de mire

Le CSF Infrastructures du Numérique identifie déjà plusieurs « défis majeurs », notamment « ceux de la mise en œuvre de la 5G et de l’Internet des Objets (IOT) combiné à l’intégration d’intelligence dans les réseaux (smart) ». Et précise quelques pistes d’action :

- Une plateforme d’expérimentation 5G en réseaux multi-sites et multiopérateurs, ouverte notamment aux PME (fablab de la 5G);

- Une offre française à l’export appuyée par une marque ombrelle;

- Un référentiel harmonisé des métiers et des passerelles vers les métiers de la 5G et des territoires intelligents.

International, innovation et emploi

Qu’apportera concrètement cette labellisation ? Des « atouts et moyens significatifs pour assurer une démarche collective efficace », précise InfraNum dans un communiqué, avec, sur le plan opérationnel, la possibilité de « renforcer les liens entre les industriels et l'État, d'accroître la visibilité de la filière et d'obtenir le soutien d'institutions majeures (Business France, Agence Française du Développement, etc.) ».

Parmi les perspectives identifiées par Etienne Dugas, président d’InfraNUM, figurent le rayonnement du modèle THD français à l’international et les potentialités en matière d’innovation. Mais aussi, comme il l’avait rappelé à l’occasion des universités d’été du THD, un appui sur les questions d’emploi, afin de recruter les quelque 16 000 profils nécessaires au déploiement des réseaux très haut débit sur l’ensemble du territoire d’ici 2022.

 

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